Il y a plein d’articles que j’ai envie d’écrire en ce moment… Et pas le temps pour le faire ! Comment est-ce que je vais pouvoir m’en sortir ?
Avec de l’organisation ! Il me faut trouver et tenir le fil… Je crois « qu’il y a un temps pour chaque chose et que chaque chose a sa place » pour paraphraser l’Ecclésiaste. C’est d’ailleurs ma ligne directrice en général : la quête de sens. Cela sous-entend quelque chose d’important dans ma façon d’écrire : il faut qu’il y ait un plan, que mes personnages est une destinée à vivre… Mais qu’en était-il chez Pierre Bottéro quand il a écrit Ellana ?
Je commence par cette archive qui m’arrête : https://marchombre.fr/conseils-decriture/
J’aime ce conseil : « Ce qui compte avant tout, c’est l’envie d’écrire. Et pour que cette envie soit vraie, il faut que tu sois toi. Je répète souvent qu’on écrit avec trois choses : avec ses mains évidemment, posées sur le clavier ou tenant le stylo, avec sa tête qui organise un peu tout ça, et, surtout, avec son ventre. Dans le mot « ventre » je place en vrac le cœur, les sentiments, les sensations, les poumons, les certitudes, les doutes, la rate, les intuitions (vachement important, les intuitions) les peurs, les joies… Tout ce bric-à-brac indispensable n’appartient qu’à toi. »
Bon évidemment, là, je kiffe ! J’ai lu plusieurs livres de cet auteur, mais c’est dans Ellana que je retrouve parfaitement cet état d’esprit. Vous avez lu les 3 ou 4 premiers chapitres de cette trilogie ? Allez-y… C’est un piège ! Vous ne pourrez plus fermer le livre, ni l’œil, avant d’en avoir terminé.
Mais pourquoi ? Comment ? Et bien parce que pendant ces pages, ce n’est pas Pierre qui écrit, c’est son « ventre » ! Il est sous l’emprise de quelque chose qui le dépasse et le submerge. J’en suis convaincu ! Je le ressens à chaque page. Il va l’écrire ici d’ailleurs (https://archives.fantastinet.com/interview-pierre-bottero/) : Ellana sera le seul personnage à avoir sa propre trilogie pour une raison simple : il en était tombé amoureux !…
En parcourant ses conseils, je devine donc que Pierre Bottéro était aussi adepte de la spontanéité. Écrire ce qu’on a envie sans « réfléchir ».
Je poursuis sur ce même de lien de fantastinet. J’apprends que cet auteur ne se voyait pas comme un auteur. C’est arrivé par hasard, en aidant sa fille pour une rédaction. Et puis la réponse qu’il donne à cette question m’interpelle :
Orcusnf : D’où vous vient l’idée du dessin comme art magique de Gwendalavir ?
Pierre Bottéro : Une nuit, j’ai rêvé que je voyais ma fille Camille sur une colline, en train d’être attaquée par un dragon. Alors qu’elle allait être avalée par le dragon, elle sort sa trousse de son cartable et prend sa gomme, puis efface le dragon qui fondait sur elle. De là, je me suis dit que si on pouvait effacer un objet, on pouvait aussi le dessiner.
Il y imagine un test que va passer Ewilan, l’héroïne d’une autre de ses trilogies, pour savoir quelle sorte de « dessinatrice » elle est. Il faudra que je m’y arrête un jour…
Pour terminer, l’auteur raconte ici (https://iutmdl.over-blog.com/2018/01/pierre-bottero-et-l-univers-de-gwendalavir.html) qu’il avait trouvé une porte qui lui permettait d’accéder à un monde parallèle… Personnellement j’entends qu’il cherchait depuis longtemps une sorte de transe dans l’écriture. Une transe pour accéder à un autre monde… Un monde magique.
Mais ça, ce sera le sujet d’un autre article !

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