Je voulais faire un billet sur « La passe-miroir », le livre qui a gagné le tout premier prix du Concours Gallimard Jeunesse… Mais je viens tout juste d’en commencer la lecture, alors je vais remettre à plus tard !

De toute façon, avant, je voulais vous écrire un mot à propos d’Ellana, héroïne du « Pacte des Marchombres »… Et plus particulièrement sur les deux premiers chapitres de cette trilogie.

J’étais chez Olivier un soir, je passais devant sa bibliothèque et tombait sur cette couverture. Visiblement le livre avait déjà eu plusieurs vies. « J’adore, toute la famille l’a lu. Et je le relis encore de temps en temps ! ».

Mais qu’est-ce que cette histoire pouvait avoir de si séduisante pour mériter plusieurs lectures ? Parce que, personnellement, les seuls livres que j’ai lus plusieurs fois sont ceux de C.G. Jung évidemment !

De retour à la maison, ni une ni deux je passe par ma librairie qui en avait en stock et je me plonge dedans.

« Pourquoi les nuages vont dans un sens et nous dans l’autre ? »… « Il y a deux réponses à ta question, comme à toutes les questions… la réponse du savant et celle du poète »…

Je plonge et je comprends immédiatement. En deux chapitres je suis scotché. Une symbolique magique fend la coquille du monde qui s’ouvre et s’offre. Le monde de l’auteur, de Pierre Bottero, m’emporte irrésistiblement, par sa poésie, sa profondeur, sa délicatesse. La dualité du monde, la tension entre le rationnel et l’irrationnel, la délicatesse de l’enfance face à la brutalité « du monde des adultes », la profondeur de la nature sauvage… C’est simplement beau !

Je termine goulument les trois tomes et reviens au début. Une chose m’apparait évidente à présent : ce n’est pas Bottero qui écrit (attention, c’est bien lui l’auteur ! ce n’est pas ce que je veux dire !). C’est sa muse qui prend la plume, c’est Ellana qui le guide, lui souffle les mots, lui raconte son histoire. Lui s’efface derrière elle. Et elle l’emportera d’ailleurs dans son monde puisqu’il disparaitra après avoir écrit cette biographie magnifique…

Pouvoir écrire un jour deux chapitres aussi magnifiques que ceux-là, voilà mon rêve !

Mais quoi ?! Vous êtes toujours là ! Mais n’attendez plus et allez-y ! Foncez !

On se retrouve après…