Voilà, je suis entré dans le monde d’Ophélie en passant par le miroir, comme le propose Christelle Dabos, sa créatrice. Et aujourd’hui, j’ai suffisamment avancé dans le 1er tome de « la Passe-Miroir », « les fiancés de l’hiver » pour avoir envie de partager le plaisir de cette lecture.
La toute 1ère chose qui m’interpelle évidemment, c’est le nom de l’arche sur laquelle vit l’héroïne, Ophélie, au début du livre : Anima…
Anima ? Comme celle de Jung ?
Pour le psychiatre suisse, l’Anima est l’archétype féminin présent dans l’inconscient des hommes. Il est le pendant de l’Animus, représentation masculine présent dans l’inconscient des femmes. Évidemment, il n’est pas simple de définir précisément cette figure majeure de l’inconscient. En effet, elle regroupe toutes les femmes donc, la mère, l’épouse, l’amante, la fille etc… Jung, reprenant le travail de Sabina Spielrein, précise que l’Anima s’étire sur quatre niveau : Ève (femme primitive), Hélène de Troie (femme d’action), Marie (femme sublimée) et Sophia (l’essence de la féminité divine). Pour faire « simple », l’Anima est une représentation de l’Éros et l’Animus, du Logos.
La description de cet univers est d’ailleurs très symbolique : dirigée par des femmes, « les doyennes », tout le monde fait partie de la même famille et s’appelle « cousin ».
À partir de cette interprétation, la figure de Thorn, le futur mari d’Ophélie, et la description de son univers devient évidente… On en reparle plus tard.
En attendant, je me suis fendu d’un petit mot à Christelle Dabos, sans trop d’espoir de retour, pour lui demander si cette dénomination d’Anima était choisie ?
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